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Ancien
élève de l'École normale supérieure (1926-29),
agrégé de mathématiques (reçu 2ème), Jean Leray commence une
carrière d'enseignant à la faculté des sciences
de Nancy. Sa thèse, soutenue en 1933, porte sur l'existence d'une solution
stationnaire dans l'équation de l'écoulement d'un liquide visqueux
incompressible. Il reçut le prix
Francoeur 1937,
un prix de l'Académie des sciences encourageant les jeunes chercheurs en
mathématiques.
La seconde guerre mondiale éclate, Jean Leray est fait prisonnier en 1940 et transféré en Autriche dans un camp de prisonniers pour officiers, l'Oflag XVIII A (Offizier lager), où il mit en place, jusqu'à la Libération, une structure universitaire, enseignements et examens ! Leray fut professeur au Collège de France dès 1947. Il y enseigna la théorie des équations différentielles et fonctionnelles, et fut élu à l'Académie des sciences en 1953.
Ses travaux portèrent principalement en topologie algébrique sur l'algèbre homologique et la théorie des faisceaux dont il est à l'origine en 1946, murie lors de ses cinq années de captivité. Il introduit également les suites spectrales dont les résultats seront complétés par Jean-Pierre Serre dans le cadre de la théorie homologique des espaces fibrés. La théorie des faisceaux (» réf. 2-3-4-5) fut développée par Henri Cartan et Jean-Pierre Serre. Celle des espaces et faisceaux fibrés par l'américain Hassler Whitney (1907-1989).
Leray obtint le prix Wolf (1979), qu'il partagea avec André Weil, pour ses résultats portant sur l'étude d'équations aux dérivées partielles en mécanique des fluides.
La notion d'espace fibré : »
On doit également à Jean Leray des recherches et résultats sur :
Le calcul différentiel et intégral, équations différentielles : résolutions de problèmes de Cauchy qu'il étudie et enseigne lors de sa captivité. Des compléments sur le calcul symbolique d'Heaviside permettant la résolution d'équations aux dérivées partielles non linéaires.
la topologie algébrique dans les espaces de Banach pour lesquels on lui doit un théorème de point fixe;
Les variétés analytiques complexes.
➔ Pour en savoir plus :