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Source biographique : cette page est en
partie extraite du communiqué de l'Académie
des sciences, suite au décès de Michaël Herman le 6 novembre 2000.
Français d'origine américaine, Michael Herman étudia à Paris. Élève étranger à l'École polytechnique (1963-1965), Mickael Herman fut attaché de recherche au Centre de mathématiques de l'École polytechnique, assistant à l'université de Paris-Nord (1970-1973).
Attaché de recherche au CNRS, poursuivant des travaux d'Arnold initiés par Poincaré, il soutient sa thèse de doctorat (1976) à l'université d'Orsay (Paris-Sud), Sur la conjugaison différentiable des difféomorphismes du cercle à des rotations, dirigée par H. Rosenberg.
Chargé (1976-1979), maître (1979-1981) puis directeur de recherche au CNRS (1981-2000), Herman a reçu le prix Salem (1976), le prix Servant (1978) et le prix Jaffé (1987). Il fut élu à l'académie des sciences en 1991.
Son œuvre scientifique fit profondément évoluer la théorie des systèmes dynamiques. Sa thèse sur la conjugaison différentiable des difféomorphismes du cercle constitue le premier résultat non perturbatif relatif aux problèmes de petits diviseurs. Il étudie les bords des disques et des anneaux invariants par une fraction rationnelle. Herman a introduit en 1983 une méthode pour minorer les exposants de Liapounoff qui a connu depuis d'importants développements. Son traité en deux volumes (1983 et 1986) sur les courbes invariantes par les difféomorphismes de l'anneau (bijection continûment différentiable ainsi que sa réciproque) est encore aujourd'hui la référence.
Par ailleurs, Herman a radicalement transformé, par une suite de travaux s'étalant sur les années 1980-2000, notre compréhension des tores invariants de la mécanique hamiltonienne : théorie de Birkhoff en dimension supérieure, existence de tores invariants ou translatés de co-dimension 1, contre-exemple au Closing Lemma pour les flots hamiltoniens, et une série d'études profondes sur l'instabilité topologique des systèmes conservatifs.
Prix Servant, Prix Jaffé : |
• Créé en 1952 par l'Académie des sciences de
Paris, le prix Servant récompense, tous les
deux ans, un chercheur français ou étranger dans le domaine des sciences
physiques ou des mathématiques appliquées.
Son montant en 2014 était de 10 000
€.
• Créé en 1930 par la fondation de l'Institut de
France, le prix Jaffé récompense
actuellement chaque
année et sur proposition de l'Académie des sciences, un chercheur français ou
étranger dont les travaux "couronnent des expériences destinées au progrès et
au bien-être de l'humanité".
Son montant en 2010 est de 15 500 euros.
➔ Pour en savoir plus :
Souvenirs de Michel
par Jean-Christophe Yoccoz (qui fut un de ses plus
brillants étudiants) :
http://smf4.emath.fr/Publications/Gazette/2001/88/smf_gazette_88_58-60.pdf
extraits de :
http://smf4.emath.fr/Publications/Gazette/2001/88/smf_gazette_88_55-93.pdf
Michel Herman, souvenirs de ses travaux par Albert
Fathi (ENS Lyon) :
http://smf4.emath.fr/Publications/Gazette/2001/89/smf_gazette_89_21-46.pdf
Difféomorphismes du cercle, difféomorphismes
symplectiques, par M. R. Herman sur le site Numdam :
http://www.numdam.org/search/Herman Michael-a
Le prix Jaffé (Institut de France) :
http://www.institut-de-france.fr/rubrique_-prix_jaffe.html?arbo=209&page=1392