![]() |
D'origine berbère, Al-Qalasadi vécut en Andalousie (à Grenade, au sud de l'Espagne alors conquise par les Maures) puis revint en Afrique du nord, à Béja (Tunisie).
L'ancienne forteresse de Béja (6è
siècle)
Si les travaux de cet algébriste ne sont pas véritablement novateurs (travaux en partie hérités d'Al-Khwarizmi), sa symbolique, usant de lettres pour désigner la racine carrée, l'égalité ou encore l'inconnue dans une équation, annonce les algébristes "modernes" occidentaux comme Viète, Cardan ou Bombelli. Mais il est probable qu'il se soit inspiré des premières ébauches de symbolisme dues à Muhammad ibn al-Banna (1256-1321) qui vécut à Marrakech (Maroc).
L'inconnue dans une équation est
appelée la chose :
(approximativement : chêÿ). Cette appellation sera
reprise par Riese
et fut nommée la cosa en italien et
notée R (du latin res = chose). Al-Qalasadi
utilisait la première lettre de ce mot :
.
Ainsi, en notant x, comme bien souvent de nos jours, notre
inconnue :
Le carré
de
l'inconnue est symbolisé par un
,
première lettre de
(approximativement : mourabba) signifiant carré
:
Les racine carrées, calculées avec précision dès le 6è siècle par l'indien
Aryabhata, est symbolisée
par
,
première lettre du mot arabe
signifiant racine (approximativement : jêdr) :
La lettre
, équivalent à la lettre L, symbolisait notre signe
= et une égalité comme
√9
= 3, s'écrit alors, de droite à gauche :
» Bombelli , Recorde , Rudolff, Oughtred Les mathématiques de l'Islam : »
➔ Pour en savoir plus :