Avant
Euclide
- Prologue, les fondements de l'arithmétique et de la géométrie
Ahmes,
scribe égyptien qui vécut vers 1650 av J.-C. nous livre les premières
traces écrites des mathématiques et des résultats obtenus par les
Babyloniens
remontant à des âges plus anciens encore. 1354 ans avant J.-C.,
Toutankhamon,
sacré pharaon à 10 ans, règne sur la Vallée des Rois.
Rome est fondée en 752 avant J.-C.
Thalès présente les premières
ébauches de la géométrie déductive 600 ans avant J.-C. Alexandre le Grand,
dont Aristote fut un des
précepteurs, fonde Alexandrie
en 332 avant J.-C. à
Athènes, 200 plus tard, Platon fonde
son académie de philosophie dont reposent sur la géométrie.

De
Euclide à l'an 999 -
Splendeur et
décadence de la mathématique grecque. L'émergence des sciences arabes
 Vers
300 av. J.-C., Euclide écrit ses
treize volumes de ses Eléments d'arithmétique et de géométrie.
Archimède
découvre (250 av. J.-C.) les premières lois de l'hydrostatique et de l'optique
géométrique. Apollonius de Perge (200
av. J.-C.) établit une première théorie des sections coniques. 50
av. J.-C., le grand architecte romain Vitruve
nous lègue son De Architectura
: les lois de l'architecture. A la même époque, Vercingétorix, roi des tribus gauloises s'oppose à l'empire
romain (52 av. J.-C.). Au 2ème siècle, le célèbre astronome
Claudius
Ptolémée publie son Almageste
qui influencera grandement les scientifiques de l'Islam.
En l'an 330, l'empire byzantin
prend la relève de l'empire romain d'Occident;
Byzance devient Constantinople.

Clovis,
élu roi des Francs (481) est baptisé à Reims (496). Dès le milieu du 7è siècle, les scientifiques
Arabes assurent la transmission des savoirs au cours de leurs conquêtes.
Vers
l'an 500, Boèce introduit le système
décimal dans les calculs arithmétiques. L'indien
Brahmagupta
introduit le zéro vers l'an 600. Succédant aux
Mérovingiens, la dynastie des Carolingiens s'installe en France en 751
: Charles Ier le Grand, dit Charlemagne
est couronné empereur d'Occident par le pape Léon III.
Au début du
9è siècle,
Al-Khwarizmi
élabore des méthodes générales de résolution d'équations
algébriques. Au 5ème siècle, le mathématicien
chinois Tsu Chung
Chi calcule les 7 premières décimales (exactes)
π.

De
1000 à 1499
-
Vers la
Renaissance européenne : le renouveau des Arts, des Lettres et des Sciences
L es croisades débutent en
1096.
Avicenne
et Omar
al-Khayyam nous lèguent leur
philosophie et leur science, héritage de la
Grèce
antique et de l'Inde. Les mathématiques
européennes s'éveillent avec Fibonacci
qui publie son Liber abaci. Les premières universités (Sorbonne
: 1257) voient le jour malgré l'inquisition qui s'attaque à la philosophie
et aux sciences. Les œuvres grecques et arabes sont traduites en latin.
Louis XI (ci-dessus) entreprend le rattachement des comtés et duchés au
royaume de France.
L'empire byzantin s'effondre en 1453 et annonce les
renaissances italienne et française. Christophe Colomb découvre l'Amérique
en 1492. Pacioli publie sa
Summa
(1494).

De
1500 à 1599 - L'apogée de la Renaissance :
l'algèbre et la
géométrie analytique
François Ier
(ci-contre)
fonde le Collège royal (1530), futur
Collège de France et favorise les Arts, les Sciences et les Lettres. Léonard de Vinci peint la
Joconde (1503).
Copernic affirme
la rotation des
planètes autour du Soleil
(1512). Le navigateur français Jacques
Cartier remonte le fleuve Saint-Laurent et fonde, au nom du roi de
France, la ville de Mont-Royal (1535), futur Montréal. A la même
époque,
Cardan résout l'équation du
3ème degré.

De
1600 à 1649 - L'aube de l'analyse fonctionnelle et du calcul
différentiel

Kepler
découvre les lois de la mécanique céleste (1609).
Neper
invente les logarithmes (1614). La guerre causée en Bohème par les
différends entre catholiques et protestants
s'étend à toute l'Europe : ce sera la guerre de Trente Ans
(1618-1648).La recherche scientifique ne décline cependant pas : Galilée (ci-contre) confirme (1632),
après Copernic, que la Terre
tourne sur elle-même et autour du Soleil. Descartes
publie son Discours de la
méthode (1637). Mazarin succèdera à
Richelieu (1642). Louis XIII meurt en 1643; le futur roi Louis XIV n'a
que 4 ans. Anne d'Autriche, sa mère, est nommée régente du royaume.

De
1650 à 1699
- Le développement du calcul différentiel et
intégral
Louis est sacré roi en 1654,
année où Pascal et
Fermat mettent en place le calcul des probabilités. Louis XIV épouse
l'infante d'Espagne (1660), mariage arrangé par Mazarin qui meurt en 1661.
Colbert lui succède et fonde l'Académie
des Sciences en 1666.
Newton
et Leibniz se disputent la paternité
du calcul différentiel.
Les Bernoulli fondent la
physique mathématique avec le calcul des
variations.

De
1700 à 1749 - Le siècle des Lumières. Développement de
l'analyse fonctionnelle et de l'algèbre linéaire
Mort de Louis XIV en 1715. La
même année, Taylor publie son traité sur
le développement en série des fonctions numériques. Les
trois dauphins de France étant décédés et le futur Louis XV n'ayant que
5 ans (arrière petit-fils du défunt roi), le duc d'Orléans est régent du
royaume. Euler crée l'analyse
fonctionnelle et le calcul des variations. Jean-Sébastien Bach commence
la composition du couronnement de son œuvre, la messe en si mineur
en 1724. Antonio Vivaldi compose ses célèbres Quatre saisons
(1725). Georg Friedrich Haendel compose son sublime oratorio Le Messie
(1741). Colin Maclaurin développe
la théorie du développement en série des fonctions numériques (1742).

De
1750 à 1799 -
Le renouveau de la géométrie
Dès 1751, Diderot
et d'Alembert commencent à publier le Dictionnaire
raisonné des Sciences, des Arts et des
Métiers.
Napoléon naît à Ajaccio en 1769.
Lorenzo
Mascheroni lui donna le goût des
constructions géométriques subtiles et l'empereur
sera un excellent géomètre amateur.
L'illustre
mathématicien et astronome
Karl
Friedrich Gauss naît en 1777.
Gaspard Monge
invente la géométrie descriptive et crée (1794) l'École
centrale des Ponts & Chaussées, aujourd'hui École
Polytechnique, ainsi que l'École
Normale Supérieure. La révolution française de 1789 établit la
République (res
publica : la
chose publique) et proclame la Déclaration des Droits de l'Homme
qui n'empêchera pas la période sanglante de la Terreur sous la
dictature de Robespierre (1758-1794). Louis XVI est guillotiné en
1791. La même année, La 1ère de La flute enchantée de Mozart
est jouée à Vienne.
Joseph-Louis Lagrange crée la théorie des fonctions analytiques (1797).
Laplace commence à publier son
monumental traité de mécanique céleste (1799).

De
1800 à 1849
- La construction des nombres réels, l'axiomatisation des structures
algébriques
Napoléon
Bonaparte est nommé (par le Sénat) puis
sacré empereur des Français par le pape Pie VII en 1804. Réforme de
l'enseignement : Mise en place des
Académies
(1806). Joseph Fourier introduit ses
célèbres séries trigonométriques (1807). Après Waterloo (1815), la royauté revient avec le règne de Louis XVIII
puis de son frère Charles X (1823).
Cauchy
publie sa théorie des fonctions d'une
variable complexe et des résidus (1825).
La révolution de 1830 renverse Charles X et voit l'arrivée au pouvoir du duc
d'Orléans qui régnera sur la France jusqu'en 1848 sous le nom de Louis-Philippe Ier. Une nouvelle
révolution qui instaure la Deuxième République.
Karl F. Gauss écrit son traité novateur
sur les surfaces (1827) qui sera magistralement complété par son "élève"
Bernhard Riemann en 1854 : la
géométrie différentielle devient une branche fondamentale des
mathématiques.

De
1850 à 1899
- Le formalisme et la rigueur. Les fondements des mathématiques
Le coup d'Etat de 1851 place
Napoléon III, empereur des français (ci-contre).
Riemann
publie sa théorie de l'intégration
(1854). La défaite de Sedan (1870) entraîne la chute de l'empire
français. La République est proclamée, Adolphe Thiers en sera le président
(1871), vite remplacé par le maréchal Mac-Mahon (1873) suite au soulèvement
populaire de la Commune, année où Hermite
prouve la transcendance du nombre e.
Cantor
invente (1874) la théorie des ensembles.
Jules Ferry institue l'école
laïque et obligatoire (1881). Lindemann
prouve la transcendance de π
en 1882. Le président Sadi Carnot est assassiné en 1894. Le premier congrès
international de mathématiques institué à la demande Cantor
a lieu à Zürich. Hilbert
publie ses fondements de la Géométrie
en 1899. 
De
1900 à nos jours - La crise des fondements. Le théorème de
Fermat enfin démontré
Le congrès international de mathématiques
s'ouvre à Paris, Hilbert y énonça ses célèbres
23
grands problèmes ouverts. Un an plus tard
Russel
bousculait les axiomes de la logique mathématique de la théorie des ensembles
de
Cantor : c'est la crise des fondements
et les polémiques sur l'axiome
du choix (1908) qui dureront 60 ans.
Cette période difficile pour les mathématiques sera close grâce à
Gödel
et Cohen (1963).
Entre temps, le monde aura connu de
1914 à 1918 puis de 1939 à 1945, deux guerres mondiales terriblement
meurtrières. La seconde, sous le joug du nazisme et du stalinisme,
le fut également au
niveau de la pensée et grand nombre de philosophes,
mathématiciens et
physiciens durent fuir l'Allemagne, l'URSS et certains pays d'Europe.
En France, la vaillance de la Résistance,
organisée depuis la Grande-Bretagne par le Général de
Gaulle, mit fin,
avec l'aide des Etats-Unis d'Amérique, à cette douloureuse épreuve le
8 mai 1945.
La première médaille Fields est
décernée en 1936.
C'est à la veille de la
seconde guerre mondiale que Bourbaki
entreprendra la rénovation des mathématiques (1939).
La
crise des fondements incitera Robinson à
développer l'analyse non standard
et, à son issue, Lichnerovicz
proposera l'introduction des mathématiques dites "modernes" dans
l'enseignement secondaire (1967).
Andrew Wiles
démontre le grand théorème de Fermat
(1995). L'an 2000 consacre les travaux de
Langlands, Grande Médaille
d'or de l'Académie des sciences. Le
développement des mathématiques et de
l'informatique devient exponentiel...
© Serge Mehl -
www.chronomath.com
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