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Partie 1 :
on considère la fonction numérique φ définie
pour tout x de ]0, +∞[ par :
φ(x) = 1 + x2 - 2x2ln
x.
1°/ a) Montrer que la limite de φ(x) lorsque x tend vers 0 par valeurs positives est égale à 1.
b) On prolonge l'ensemble de définition de φ à
[0, +∞[ en
posant φ(0) = 1. Calculer la limite du quotient :
lorsque x tend vers 0 par valeurs supérieures. Quelle est l'interprétation graphique de ce résultat ?
c) Calculer la limite de φ en +∞
2°/ a) On suppose x non nul. Calculer φ'(x). Étudier le sens de variation de φ.
b) Calculer φ(1) et φ(e). Montrer
que l'équation φ(x) = 0 admet une unique solution α dans l'intervalle
]1,e[.
Déterminer un encadrement de α d'amplitude 0,1 et préciser le signe de φ(x) sur
[0, +∞[.
Partie 2 :
on considère maintenant la fonction numérique f définie
pour tout x de ]0, +∞[ par :
On note f'
la fonction dérivée de f.
1°/ Justifier brièvement que f est continue et
dérivable sur son ensemble de définition et que sa fonction dérivée f' est du signe de
φ.
2°/ a) Déduire des résultats de la partie 1 le sens de variation de f.
b) Calculer les limites de f aux bornes de son ensemble de définition.
3°/ a) à l'aide d'une intégration par parties, calculer l'intégrale :
b) La courbe rouge ci-dessous représente les variation de la fonction f sur ]0,+∞[. Donner un encadrement de l'aire colorée en bleu ci-dessous. N.B. e ≃ 2,718 désigne comme à l'accoutumée la base des logarithmes népériens.
➔ La courbe illustrant les variations de f n'est pas exigée. Elle est représentée ci-dessous dans un repère orthonormé d'unité 4 cm :
Si vous séchez après avoir bien cherché : ››››
Solution : |
Partie 1 :
1°/ a) φ(x) = 1 + x2 - 2x
× xln
x.
Lorsque x tend vers 0 par valeurs positives, x
ln
x
→ 0 (limite de référence).
On en déduit limx→
0 φ(x) = 1.
b) On a L = x - 2xln
x
avec x
ln
x
tendant vers 0 par valeurs supérieures. L tend donc vers 0. L peut s'écrire :
L s'interprète comme la limite du taux d'accroissement de φ au point 0 (x > 0). L est donc le coefficient directeur de la (demi-) tangente en x = 0 à la courbe représentative de φ. Cette limite étant nulle, il s'agit d'une tangente horizontale.
c) On peut écrire φ(x) sous la forme 1 + x2
(1 - 2lnx).
Lorsque x tend vers +
∞,
x2 et - 2ln
x
tendent respectivement vers +
∞
et -
∞. Par
conséquent lim
x→
+
∞ φ(x) =
-
∞.
2°/ a) φ est somme et produit de fonctions
dérivables sur ]0, +∞[,
φ est donc continue et dérivable sur cet intervalle :
φ'(x) est du signe de - ln x : φ croît sur ]0;1] et
décroît sur [1;+∞[.
b) ln 1 = 0, donc φ(1) = 2; ln e = 1, donc φ(e) = 1 - e2. Sur l'intervalle [1;e], φ(x) passe continument de φ(1) = 2 > 0 à φ(e) = 1 - e2 < 0 en décroissant strictement; par suite, selon le théorème des valeurs intermédiaires, la fonction φ prend une unique fois la valeur 0 en un point α de l'intervalle ]1;e[.
φ(2) = 5 - 8ln2 = - 0,54... < 0 , φ(1,5) = 0,4254... > 0 : α ∈ ]1,5;2]
φ(1,9) = - 0,0242... < 0 , φ(1,8) = 0,4311... > 0 : α est donc compris entre 1,8 et 1,9 :
1,8 < α < 1,9
φ croît de 1 à 2 sur l'intervalle [0,1],
décroît de 2 à 0 sur l'intervalle [1,α] et poursuit sa décroissance de 0 à -∞
sur [α,+
∞[.
Par conséquent, φ est strictement positive sur [0,α[, nulle en α et strictement
négative sur ]α,+
∞[.
Pour info : représentation
des variations de φ
Partie 2 :
1°) Sur ]0,+∞[,
f est le quotient de deux fonctions continues et dérivables sur cet intervalle à
savoir x → ln
x et x → 1 + x2.
On a alors :
x étant strictement positif, f'
est du signe de son numérateur, c'est à dire du signe de φ(x).
2°/ a) Selon la question 2°c) de la partie 1,
f croît strictement sur l'intervalle [0,α[, passe par un maximum en α,
f(α) ≃ 0,139, puis
décroît strictement sur l'intervalle ]α,+∞[.
b) Lorsque x tend vers 0, lnx tend vers
-∞ et 1 + x2 tend vers 1, donc f a pour limite -
∞.
Lorsque x tend vers +∞,
on a 0 < f(x) < ln(x)/x2 = 1/x × ln(x)/x. Or 1/x et ln(x)/x
tendent vers 0 (limites de référence). On en déduit que f a pour limite 0 : l'axe
des abscisses est une asymptote horizontale à sa courbe représentative au voisinage de +
∞.
3°) On applique la formule d'intégration par parties :
avec u(x) = ln(x), v'(x) = 1/x2, u'(x) = 1/x, v'(x) = -1/x. Sur l'intervalle d'intégration ces quatre fonctions sont continues. On peut donc écrire :
b) Soit (c) la courbe représentative des variations de f. On a vu en 2°b) que l'on a 0 < f(x) < ln(x)/x2. Exprimée en unités d'aire (u.a.), l'aire A colorée en bleu est l'aire comprise entre (c) et l'axe des abscisses sur l'intervalle [1,e]. C'est dire que 0 < A < J. Autrement dit :
0 < A < 1 - 2/e
➔ exprimée en cm2, 1u.a. = 16 cm2, A mesure environ 4,23 cm2.