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» Sources biographiques : Larousse du XXè siècle (Ed. 1928), The American Mathématical Monthly (1897)
Après des études secondaires à Caen et à Paris au collège Rollin, Houël entre à l'ENS (École normale supérieure) en 1843 et obtient l'agrégation de mathématiques (1847).
Houël sera professeur dans différents lycées du pays et obtiendra un doctorat de mécanique céleste à la Sorbonne en 1855. Déclinant un poste à l'Observatoire de Paris que lui propose Le Verrier, il rejoint sa ville natale Thaon (Normandie) afin de poursuivre ses recherches en mathématiques. Il sera nommé quatre plus tard à la faculté des sciences de Bordeaux où il enseigna les mathématiques et l'astronomie.
Le renommé collège
Rollin, devenu lycée Rollin en 1919, aujourd'hui
lycée Jacques Decour, oublie curieusement Houël dans
son trombinoscope des célébrités qui ont fait la réputation de l'établissement.
On y trouve plutôt les politiques, artistes et philosophes. Les maths n'ont
décidément pas la cote, Eugène Rouché qui y fut
professeur est aussi oublié ! On le sait aujourd'hui à travers les médias,
les maths, c'est pas la culture et plus on y était nul, plus on se complait
à le dire, surtout quand on a réussi...
On lui doit de nombreuses publications principalement en analyse (équations aux dérivées partielles) et sur les fondements de la géométrie euclidienne suite aux travaux de Bolyai, ainsi que des échanges épistolaires avec Darboux sur de nombreux sujets. Il traduisit en français des ouvrages de mathématiciens étrangers comme Kronecker, Lobatchevski et de Beltrami. Sa théorie des quaternions (Théorie élémentaire des quantités complexes, 1874) issue des travaux de Hamilton fut très remarquée, ainsi que son traité de Calcul infinitésimal (4 volumes, 1878-1881).
➔ Pour en savoir plus :
Correspondance de Gaston Darboux avec Houël sur le site Numdam :
http://archive.numdam.org/article/CSHM/CSHM_1987__8_0/pdf