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![]() par comparaison à une intégrale et par une méthode purement algébrique |
Approche analytique :
La convergence de la
série de Riemann
de terme général 1/ns
(s > 0) s'établit facilement, pour s supérieur à 1, par comparaison à
l'intégrale de la fonction f : x → 1/xs
= x-s sur l'intervalle [1,+∞[.
f décroît strictement et on a pour tout p :
.
L'aire correspondant à la somme de la série est indiquée en
jaune.
Par suite :
On voit que la série de Riemann converge pour s > 1. La majoration est alors s/(s - 1). Le cas s = 1 est divergent, il correspond à la série harmonique.
➔ La somme, lorsqu'elle existe est la célèbre fonction ζ de Riemann dont on soupçonne dans le cas où s est complexe, z = a + bi, de ne posséder que des zéros sur la droite a = 1/2 : c'est la non moins célèbre hypothèse de Riemann.
Dans le cas s = 2, correspondant à ζ(2) = π2/6 ≅ 1,64, illustré ci-dessus, on trouve que la somme de la série sera inférieure à 2.
Une autre approche : »
Le cas n = 4, ζ(4) = π4/90 ≅ 1,08 est ainsi majoré par 4/3.
Approche algébrique :
L'étude qui suit est empruntée à un exercice de G. Lefort dans son livre « Algèbre et Analyse, exercices » illustrant le cours de Mathématiques générales de C. Pisot et M. Zamanski, Éd. Dunod, Paris - 1964.
Soit (un) une suite numérique positive et décroissante vers 0. On note Sn la somme de ses n premiers termes (n ≥ 1). On pose :
i/ p désignant un entier naturel fixé au moins égal à 1, si 2p + 1 ≤ n ≤ 2p+1, on a, par décroissance des un :
ii/ Par sommation membre à membre, on a 2p+1 - (2p + 1) + 1 = 2p termes, ce qui conduit à :
c'est à dire :
iii/ On en déduit les inégalités successives :
et par sommation membre à membre, il vient :
4i/ On voit donc par cette double inégalité, que les Σun et Σvn sont de même nature.
Choisissons alors un = 1/ns, on aura vn = 2n × 1/(2n)s = 1/(2n)s-1 = (1/2s-1)n. La suite (vn) est donc géométrique, de raison 1/2s-1, convergente (vers 0) pour 1/2s-1 < 1, soit pour s > 1.
Remarque :➔ Lorsque Σun et Σvn convergent, les encadrements précédents montrent qu'entre la somme S = Σun et la somme S' = Σvn existe la relation :
S2 + S' ≥ S ≥ S2 + (S' - v1)/2
Par exemple, dans le cas qui nous
intéresse avec s = 2, on a pour n
≥ 1 : un = 1/n2,
donc vn = (1/2)n. S2 = 1,25, S' = 1 et v1
= 1/2.
Ce qui conduit à 2,25 ≥ S
≥ 1,5. Encadrement peu précis,
certes, mais qui a le mérite d'exister. On sait que
S = ζ(2) = p2/6
≅ 1,64.
Calcul de ζ(2) = π2/6 ≅ 1,64 : »